QUI SOMMES NOUS?

WHO ARE WE ?

Qui sommes nous ?

Des Secoués….. mais plus précisément qui :
Nous sommes des hommes et des femmes, policiers et gendarmes Français.
Nous étions tous volontaires dans le cadre d’une mission de l’ONU, la MINUSTAH (mission des nations unies pour la stabilisation en Haïti). Notre rôle était d’apporter à la police haïtienne notre savoir et nos connaissance de terrain en les aidant à restaurer un climat sûr et stable, renforcer les institutions gouvernementales et les structures d’un état de droit et enfin promouvoir et protéger les droit de l’homme.
Nous étions installés depuis quelques mois voir quelques semaines seulement pour certains d’entre nous dans nos différents postes.
Mais en Haïti, ce pays des grandes Antilles où l’on n’y parle le créole et où son passé avec la France est encore très présent, tout est différent. La population bouillonnante dans la rue en continue, les règles de circulation complètement inexistantes, cette chaleur permanente, les odeurs des plantes exotiques mêlées aux détritus encombrants toutes les rues de la capitale font de ce pays une expérience professionnelle tout à fait unique et très enrichissante.
Vous vous en doutez bien et ce n’est pas le propos, Il n’est pas utile d’aborder les graves problèmes de criminalité qui existe et qui étouffe complètement l’économie locale en n’y faisant régner une insécurité totale.
Nous prenions toute la mesure de nos différentes missions, lorsque tout a basculé dans l’horreur le 12 janvier a 16h53. Durant environ 1 minute 30, la terre a méchamment tremblé. Ce tremblement de terre d’une magnitude de 7.3 sur l’échelle de Richter allait modifier à jamais la vie des haïtiens, leur pays et le sens de notre mission sur place.
Dans les heures qui ont suivi de nombreuses répliques ont de nouveau été enregistrées. L’épicentre de ce séisme se situait a proximité de la capitale de Port au Prince. Une seconde forte secousse est survenue le 20 janvier vers 6 heures du matin d’une magnitude de 6.3. L'Institut géologique américain avait annoncé le 24 janvier plus de 52 répliques d'une magnitude supérieure ou égale à 4,5.
La première nuit de cette catastrophe, nous n’avions pas d’idée exacte de l’ampleur des dégâts occasionnés. Nous étions tous victimes mais a un différend degré selon notre situation au moment des faits et nous n’avions qu’une vision très limitée de ce qui était en train de se produire vraiment.
La nuit tombe de bonne heure dans les Antilles. Dans cette pénombre, nous entendions une clameur humaine. Des pleurs, des cris, des chants religieux se sont élevés dans le ciel maudit, sombre et encombrés de poussière. Aucun film ne peut représenter avec exactitude ce que nous avons tous vraiment ressenti. C’était un cauchemar : Non…. c’était une réalité, il se passait quelque chose de très grave.

Juste quelques chiffres de rappel : Le bilan était de plus de 300 000 blessés, 250 000 morts et environ 2 millions de déplacés et sans abris. 96 personnes sont mortes parmi les effectifs militaires, policiers et civils de l’ONU dont deux de nos amis et collègues proches.

Rapidement, tous les collègues valides se sont mis au travail portant secours aux blessés avec les moyens du bord, je vous laisse imaginer.
Toute la nuit et tous les jours qui ont suivi, il a fallu soutenir la population en détresses, les enfants abandonnés dans les rues sans leur famille disparues, faire évacuer les cadavres jonchant les rues de la capitales.
La solidarité internationale est venue renforcer les efforts des haïtiens et nos dispositifs de fortune.
Port au Prince ainsi que d’autres villes d’ouest en est ne ressemblait qu’à un vaste champ de bataille. Le Palais national, la cathédrale de Port au Prince et de nombreux autres bâtiments publics étaient gravement endommagés ou détruits.
Dans de telles circonstances, des liens forts nous ont unis pour tenir dans cette adversité qui était devenu notre quotidien. Des liens indélébiles se sont tissés également avec les policiers haïtiens exemplaires et la population.
Le Haïtien est un homme fier qui ne se plaint jamais. A la question « Como Oyé » (comment ça va), ils ont toujours répondu « Pas plus mal ». Jamais, non jamais aucun d’entre eux ne s’est laissé abattre par les évènements graves qui touchaient leurs familles, leurs proches ou leurs voisins... Quelle belle leçon de courage et de vie… Prenons exemple. !!!
Nous avons tenté d’œuvrer pour les enfants des rues et avons aidés les sœurs missionnaires de la charité installées à Delmas 33 dans la capitale.
Ces rencontres avec tous ces enfants étaient toujours des moments d’une richesse incroyable malgré la douleur qui l’accompagnait.
Les mois ont passé et nous avons repris nos missions de police sans jamais laisser tomber les policiers haïtiens qui continuaient à œuvrer durant leurs temps libres pour les populations locales.
Nous étions tous des secoués solidaires et humainement très proches.
Voilà comment sont nés « LES SECOUES »

De retour en France, à la fin de nos missions respectives, nous nous sommes revus avec nos familles et chaque année nous nous retrouvons chez l’un de nos secoués pour nous retrouver. C’est une très belle aventure humaine.
C’est l’occasion pour moi de rendre hommage aux épouses des collègues qui nous soutiennent dans cette belle aventure. Lors des évènements, elles ont été fortes en soutenant leurs familles et enfants alors que la situation était loin d’être simple.
Mais au-delà de cette amitié, il nous restait tous ces amis et enfants haïtiens laissés sur place dans le besoin. Nous pensions que d’être loin des yeux loin du cœur, nous perdrions tous ces contacts. Il n’en était rien.
La décision a été prise de créer cette association, dès que possible et voilà, c’est chose faite en avril dernier notre association est née et nous en sommes très fières.

Que ferons nous dans cette association ?

Après être resté des mois, voire des années en mission nous connaissons parfaitement les faiblesses de ce pays qui ne demande qu’à renaitre.
Comment aider toutes ces personnes en difficultés directement sans que nos dons ne s’envolent dans des réseaux mafieux ….
Il nous a semblé opportun que d’aider les jeunes et leur donner une éducation digne de ce nom était la solution la plus facile sans risquer d’intermédiaires « foireux ». Le parrainage s’imposait à nous encadré par des référents sur place en Haïti et le choix de bonnes écoles du pays était la solution.
Tous les référents sont des amis « secoués » policiers haïtiens qui nous ont prouvé à chaque instant leur détermination et leur sérieux.
En ce moment même, nous effectuons un recensement des écoles réputées qui pourront accueillir nos enfants parrainés.
Nous ferons dans les mois qui viennent un état sur le site de nos choix avec tableau explicatif des coûts des scolarités etc…
Pour plus d’efficacité, un règlement intérieur sera proposé et signé par les parents ou orphelinats qui devront scrupuleusement s’engager à respecter toutes les règles. Il ne sera pas permis de payer une scolarité à des enfants absents ou non motivés.
C’est notre façon de remercier tous les généreux donateurs d’une façon respectueuse.
En Haïti, n’oublions pas que nous ne sommes pas dans un pays comme les autres. Tout cela va prendre un peu de temps. Nous serons patients mais au-delà de tout cela nous ferons des choix sérieux pour obtenir un maximum de réussite pour nos jeunes.
De nombreuses anecdotes ou petits évènement de la vie des enfants viendront vous renseigner de tout ce qui se passe là-bas. Nous essaierons de joindre des photos à chaque fois qu’il sera possible de le faire.
Nous mettrons en ligne également des recettes de cuisine haïtienne qui est très savoureuse.
J’espère vous avoir mis l’eau à bouche, très chers sympathisants, secoués et amis..
Nous comptons sur vous..

A très bientôt.